Il y a une semaine, une jeune collègue, Nour, m’a envoyé ce message sur LinkedIn :

« Bonjour Guy, pourrais-tu m’indiquer comment Théodore pourrait m’aider à gagner du temps dans mes rédactions de rapports à l’intention des médecins conseils de la mutuelle, par exemple ? »

Excellente question, Nour. C’est justement là que j’ai commencé à apprivoiser Théodore.

Le point de départ : le rapport au médecin-conseil

Vous voyez ce document que nous rédigeons en fin de trajet de soins, où il faut être à la fois synthétique, précis, neutre et diplomate ?

Un texte qui doit traduire des mois d’évolution clinique sans trahir la confidentialité ni endormir le lecteur ?

Bref, un exercice d’équilibriste que nous faisons tous après la consultation du soir… souvent quand le chat est déjà couché.

C’est là que j’ai rencontré mon assistant invisible, Théodore.

 

Comment j’ai procédé, tout simplement

Au départ, je lui ai donné toutes les informations que j’avais sur le patient après deux entretiens : les antécédents, la situation actuelle, les plaintes principales, le diagnostic, le traitement en cours, les éléments d’évolution.

Puis je lui ai demandé : « Rédigez-moi un rapport psychiatrique destiné au médecin-conseil de la mutuelle, dans un style concis et professionnel. »

En quelques secondes, j’obtenais un texte clair, bien structuré, souvent mieux formulé que ma première ébauche.

Je corrigeais, ajustais le ton, ajoutais mes nuances — et j’avais un rapport propre, lisible, prêt à signer.

 

Étape suivante : nourrir Théodore

J’ai commencé à téléverser dans ChatGPT des rapports anciens anonymisés, pour lui montrer ma manière d’écrire.

C’est un peu comme si je lui avais donné des cours du soir de psychiatrie appliquée.

Il a rapidement compris mon style : ni trop administratif, ni trop littéraire, juste clinique.

Puis, j’ai été plus audacieux : je lui ai donné mes notes de consultation brutes, parfois pleines de tirets et d’abréviations.

Et là encore, il m’a rendu un rapport clair, fidèle, sans jamais trahir l’esprit du texte.

 

Le résultat : moins de peine, plus de rigueur

Ce que Théodore m’a fait gagner, c’est du temps et de la cohérence.

  • Plus besoin de chercher mes mots pendant vingt minutes.
  • Moins de phrases trop longues qui s’étirent comme une garde d’urgence.
  • Et surtout, une meilleure homogénéité de mes rapports, semaine après semaine.

Loin de m’enlever ma plume, Théodore m’a permis de mieux réfléchir à ma formulation clinique.

C’est moi qui écris — mais lui, il m’aide à penser en phrases.

 

Quelques précautions évidentes

  • Jamais de données identifiantes. Théodore ne doit pas connaître le nom, la date de naissance ni le lieu.
  • Utilisez le mode éphémère ou un chat localement anonymisé.
  • Relisez toujours la version finale avant signature : vous restez le garant du contenu.

Et bien sûr, gardez votre ton, votre regard clinique, votre responsabilité.

Théodore ne fait pas de psychiatrie ; il vous accompagne dans l’écriture.

 

En conclusion

Si vous voulez commencer, faites simple :

  1. Donnez à Théodore les informations cliniques essentielles après un ou deux entretiens.
  2. Demandez-lui un rapport psychiatrique destiné au médecin-conseil de la mutuelle, style concis et professionnel.
  3. Relisez, ajustez, et laissez-vous surprendre.

Vous verrez, c’est un peu comme avoir un interne idéal : rapide, appliqué, jamais fatigué, toujours poli. Il ne prend pas de garde, mais il vous en fait gagner beaucoup.

Et si vous souhaitez aller plus loin, rejoignez le Cercle du Psychiatre Augmenté sur www.espacetheodore.com : on y apprend ensemble à apprivoiser Théodore, sans perdre notre âme de clinicien.